Les impacts négatifs du plastique affectent toutes les étapes de son cycle de vie, de sa conception à l’origine à son élimination. Les matières plastiques se forment à partir de composés de carbone, extraits du pétrole et du gaz naturel, qui réagissent lors de processus comme la polymérisation pour former de longues chaînes de polymères. Ce processus implique une consommation d’énergie importante et des émissions de gaz à effet de serre.
De plus, les polymères synthétiques ont de graves conséquences sur la biosphère. Ils se retrouvent dans les rivières et les océans via les eaux usées, sans être filtrés. Une étude de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature et ses ressources estime qu’entre 1,8 et 5 millions de tonnes de microplastiques sont relâchés dans l’environnement chaque année au niveau mondial.[2]
Une fois dans l’environnement, le plastique se décompose en particules de plus en plus petites, appelées nanoplastiques, mesurant entre 1 et 100 nanomètres (0,001 à 0,1 µm). Plus les particules de plastique sont petites, plus elles sont absorbées facilement par des organismes tels que le plancton et les animaux marins. Ce faisant, elles ne menacent pas seulement la faune marine, mais peuvent aussi se retrouver dans le corps humain via l’ingestion de denrées alimentaires.
Les effets à long terme sur l’homme et sa santé n’ont pas encore été suffisamment étudiés, cependant une étude réalisée en 2020 a révélé la présence de particules microplastiques dans les placentas de bébés à naître. Ceci est particulièrement préoccupant car nous ne connaissons pas les effets exacts sur le fœtus, mais il est possible que ces particules perturbent le système immunitaire.[3]
De plus, les microplastiques finissent par s’accumuler dans les écosystèmes naturels, créant des environnements artificiels appelés plastisphères. On retrouve ainsi des microplastiques dans la neige de l’Antarctique, au fond des fosses océaniques et dans toutes les mers du monde. Le plus inquiétant : leur dégradation est extrêmement lente, estimée entre 100 et 1000 ans par les experts.[4]
Ces microparticules de plastique sont extrêmement nocives pour l’environnement. Il est donc impératif de prendre des mesures pour réduire leur utilisation dans les cosmétiques et ainsi protéger notre planète.